Interview Jérémy Jaquet

Salut Jérémy !

Tu as repris en 2017 une équipe M13, qui venait d’être sacrée championne suisse M11 avec Gérald Brentini. Un gros défi pour commencer ?

Entraîner est toujours un défi à relever. Ce qui est certain c’est que le challenge m’a beaucoup plu !

2 ans plus tard, tu amènes cette équipe au titre de champion suisse M13. Quel souvenir tu en gardes ?

De très bons souvenirs, tant sportifs qu’humains. Les objectifs étaient clairs dès le début de la saison, et le défi a été relevé de la plus belle des façons par cette équipe prometteuse. La victoire est la récompense ultime du travail accompli au fil des entraînements et de saisons.

La pandémie est venue gâcher malheureusement la progression de l’équipe et ses ambitions. Période difficile à gérer pour un entraîneur ?

La pandémie a compliqué beaucoup de choses, principalement au niveau de l’organisation des entraînements et de la tenue des tournois. Le rythme a été cassé à plusieurs reprises. En revanche, cela à ouvert d’autres champs de possibilités, notamment le fait de préparer des entraînements individuels, d’encourager à s’entraîner seul ou en groupe en visio. Il faut prendre les bons côtés et garder ces nouvelles expériences. Elles peuvent être utiles à d’autres moments.

Après un championnat régional ce printemps sans grandes saveurs et intérêts, si ce n’est de faire patiner les juniors, l’Eurockey Cup est venu amener un peu de soleil pour la fin de ton mandat avec cette équipe. Qu’est-ce qui t’a motivé à accepter ce défi ?

J’avais vraiment envie de vivre cette expérience avec eux. On a partagé beaucoup ensemble et ils m’ont énormément apporté. J’espère en avoir fait autant pour eux. L’Eurockey Cup a été pour moi, en plus d’être une expérience absolument incroyable, une façon de terminer ces années U13-U15 de la plus belle des façons.

Jouer contre Benfica et Barcelone resteront sans doute à jamais gravés dans la tête des joueurs. Et pour toi ?

Cela est sans aucun doute un excellent souvenir et une expérience hors du commun. L’équipe s’est frottée à deux des plus grands clubs du monde, avec leurs qualités inégalables en Suisse et leurs staffs professionnels. Je pense que chacun a pu y tirer de l’expérience pour la suite.

La participation à cette compétition pourrait être un tournant pour le club. Les joueurs n’ont de loin pas été ridicules et ils ont montré qu’avec un peu plus d’entraînements, ils auraient pu faire encore mieux. En tant qu’entraineur qu’est-ce que tu en penses ?

Comme pour beaucoup d’autres choses : quand on veut, on peut. Chaque joueur à donné le meilleur de lui-même, reflétant le travail et le sérieux fourni ces dernières saisons. Comme tu le soulèves, nous n’avons pas été ridicules et cela permet d’entrevoir de nouveaux objectifs pour les compétitions futures.

Cela nous amène forcément à tes nouvelles responsabilités au sein du club et cette expérience t’auras sûrement permis de réfléchir aux possibilités de changement dans l’organisation du club et des entraînements ?

Il est toujours possible de faire mieux. Cependant, comme nous le savons, le temps de piste disponible à la Queue d’Arve a presque atteint ses limites. Bien entendu, cela n’interdit pas de se projeter plus loin et de proposer des alternatives ou des changements tout en formulant des besoins pour le futur.

Pourquoi as-tu accepté ce nouveau défi au sein du club ?

Je souhaitais poursuivre le travail entamé par Florian, à qui je succède, en apportant avec ma petite expérience ma pierre à l’édifice.

Notre sport n’est malheureusement pas très médiatisé et cela ne facilite pas les choses, mais on sait que certaines choses se font au niveau des écoles. Peux-tu nous en dire un peu plus ?

Les classes de l’école primaire, entre la 5P et la 8P, ont la possibilité de venir s’initier au patinage et au rink-hockey les jeudis après-midi sur la piste de la Queue d’Arve. Depuis la mise en place de ces initiations il y a quelques années, l’engouement est important. Les créneaux sont pleins pour l’ensemble de l’année scolaire et ce dès le mois de septembre. Beaucoup d’enseignants reviennent d’année en année, mettant en exergue l’intérêt de cette proposition.

De plus, un projet de piste gonflable à été testé en juin 2021 dans le préau dune école primaire genevoise, permettant à l’ensemble des élèves de l’école de s’initier au rink-hockey en extérieur. Une expérience à renouveler avec je l’espère l’engagement de nouvelles forces motivées à partager leur passion.

Fan de sport en général, mais surtout du grand Servette FC, penses-tu que l’avenir de notre sport et de notre club peut passer par l’intégration à un pôle sportif grenat, comme c’est déjà un peu le cas entre le Football, le Rugby et le Hockey sur glace, à l’exemple de Barcelone, Porto, Benfica ou le Sporting ?

L’idée est bien sûr intéressante et mérite une certaine réflexion, sur le partage des infrastructures par exemple…

La dynamique et l’ambiance du club sont bonnes, le club a un grand nombre de talents dans ses rangs, quels sont les grands challenges du club sportivement parlant ?

Selon mon opinion, le challenge principal reste que chaque catégorie soit représentée dans les tours finaux respectifs, en visant au minimum un podium.
D’un point de vue national, il semble important que le GRHC soit représenté au maximum dans les différentes catégories d’équipes régionales et nationales.
Enfin, une participation au tournois européens par les équipes élites, tant seniors que juniors, sont de très beaux objectifs.

Merci Jérémy d’avoir pris un peu de ton temps pour répondre à nos questions. On te souhaite plein succès pour la suite.

Vive le Rink-Hockey ! Vive le Genève Rink-Hockey Club !